[Essai] Case Optum 270 CVX Nicolas Delattre : « Robe rouge, courbes sculptées : un vrai cheval de course »
Début mai, une fenêtre s’ouvre pour préparer les terres à pommes de terre. La rédaction en profite et se rend à Campagne-les-Hesdin (Pas-de-Calais) chez Nicolas Delattre. Alors que les pluies incessantes ont retardé les plantations, le nouveau tracteur Case Optum vient prêter main forte à la cavalerie déjà en place. Après quelques jours d’utilisation intensive, l’agriculteur partage en vidéo ses impressions sur cet étalon au look moderne. Images.
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Début mai dans le nord de la France. Les plantations de pomme de terre ont pris un peu de retard à cause des pluies printanières incessantes. Pour tenter de le rattraper, le tracteur Case Optum 270 CVX arrive en renfort de la cavalerie de Nicolas Delattre, agriculteur à Campagne-les-Hesdin dans le Pas-de-Calais. Passionné de machinisme, l’agriculteur trentenaire est sensible aux nouvelles technologies qu’embarquent les machines.
L’Optum, c’est le dernier pur-sang de chez Case. Il assure un bon compromis entre poids et puissance et se place entre les Puma et les Magnum, deux gros poulains de 288 et 313 ch. Sous leur robe, un moteur FPT Nef de 6,7 l de cylindrée. Pour répondre aux exigences de la norme Tier 4 Final , les ingénieurs de la marque ont opté pour la technologie Hi-eSCR , associée à un catalyseur d’oxydation diesel (Doc). Toujours pas de vanne EGR ni de filtre à particules.
Aucun doute, les chevaux sont là !
Le moteur est identique à celui du Puma 240 CVX . Côté puissance, le constructeur est fidèle à sa réputation. Aucun doute, les 270 ch sont bien présents. « On sent qu’ils cravachent ! », constate Nicolas. Question consommation, l’ordinateur de bord affiche une pointe à 50l/h. « C’est cohérent. Mon Massey Ferguson 6790 de 210 ch consomme une quarantaine de litres de gasoil à l’heure. Là, je prépare à 1,5 km/h de plus alors, ramené à l’hectare, le ratio est bon », calcule le producteur.
La transmission à variation continue CVX est disponible sur les deux modèles. « C’est une transmission agréable, nerveuse et rapide à prendre en main », explique Nicolas. La technologie à double embrayage a été revue pour transmettre la puissance au sol, y compris avec une monte de pneumatique de 2,15 m à l’arrière. « Avec une telle puissance, la transmission semble parfois brutale », ajoute-t-il.
« Le confort aussi, c’est du haut niveau ! » Sur route comme aux champs, les suspensions sont efficaces, quelle que soit la vitesse à laquelle le bolide est lancé. « Les oreilles aussi ont droit au confort. C'est à peine si on entend à peine le moteur ! », s’étonne le producteur. « Lors des longues journées de travail, comme actuellement, c’est très appréciable », ajoute-il.
« L’éclairage, c’est le point fort du tracteur »
Ce qui pèche par contre, c’est la finition de la cabine, perfectible selon l’agri-testeur. « Une climatisation automatique aurait été appréciable. Là, la molette de réglage est graduée tous les trois degrés, ce n’est pas assez précis », déplore Nicolas, déçu. Le compartiment réfrigéré manque aussi à l’appel. À la place : un bac de rangement, traversé par de l’air frais et placé devant le volant, en plein soleil. « Le point fort, c’est l’éclairage. On y voit comme en plein jour », s’exclame Nicolas. 18 ou 20 feux à Led ornent le toit de la cabine. Même avec une trémie frontale, pas de soucis. Deux feux, montés sur les côtés de la cabine, remplacent ceux du capot et éclairent la route.
La sécurité n’est pas en reste. Sur le modèle essayé, les freins pneumatiques garantissent un freinage sûr, doux et rapide de l’ensemble véhicule-outil. Le bolide peut même recevoir un système ABS en option. « L’Optum a une âme de compétiteur. Il est compact, ce qui le rend maniable et polyvalent. En plus, il est bien chaussé, le gaillard », détaille l’essayeur. À l’arrière, il peut recevoir des pneus pouvant atteindre 2,15 m de diamètre, d’où une assise et une adhérence irréprochables.
Le GPS manque de précision
« Les automatismes ont évolué et me semblent plus faciles à utiliser. La configuration est simple et intuitive », note Nicolas, l’air satisfait. Le moniteur AFS Pro 700, tactile et en couleur, contrôle tous les réglages du tracteur. En fonction des besoins, il est possible de personnaliser l’écran en visualisant, par exemple, les distributeurs hydrauliques. La console gère la vitesse, le débit, les butées hautes et basses… Sur un autre écran, elle pilote le relevage et définit la hauteur maximale de l’outil. À noter : l’affectation du distributeur contrôlé par le joystick est modifiable.
« Même si je n’ai pas eu l’occasion de les utiliser, les fonctions du système HMC2 semblent très simples. Comme j’ai eu un Puma, j’ai immédiatement retrouvé les automatismes de paramétrages. D’abord, j’enregistre manuellement les étapes à effectuer. Après un essai, j’affine les dépendances des actions entre elles et hop, en avant », lance l’agriculteur.
« L’autre point faible, c’est le GPS . Mes tracteurs sont équipés du guidage SF1 de John Deere. Là, c’est moins précis », ajoute-t-il. Le modèle essayé était effectivement guidé à l’aide du signal Egnos, moins précis. Le constructeur devrait très prochainement proposer son propre réseau RTK. La précision devrait alors augmenter pour atteindre le niveau centimétrique.
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